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Métropôle Aix Marseille Provence
24 avril 2013

AIX MARSEILLE PROVENCED METROPOLE - OUVERTURE DU DEBAT AU SENAT SURA LA FUTRE LOI METRPOLE

Métropole : le Sénat ouvre le chantier de la future loi

Marseille / Publié le mercredi 24 avril 2013 à 13H29

Plusieurs élus ont été auditionnés, hier à Paris, par la Commission des lois

  • Vue de l'hémicycle du Sénat à Paris, le 4 avril 2013_1

    Photo - AFP/Archives - Jacques Demarthon

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    Deux semaines après la présentation du projet de loi en conseil des ministres, le Sénat s'est attaqué hier au dossier de la future métropole "Aix Marseille Provence".

Deux semaines après la présentation du projet de loi en conseil des ministres, le Sénat s'est attaqué hier au dossier de la future métropole "Aix Marseille Provence". Au menu de cette étape qui permettra d'élaborer un rapport pour la mi-mai, des auditions d'élus qui doivent se poursuivre jusqu'à demain, la ministre de la Décentralisation, Marylise Lebranchu, étant également appelée à s'exprimer devant la commission des Lois que préside Jean-Pierre Sueur (PS).

Pour le premier débat auquel étaient conviés des Provençaux, la discussion a été vive, tranchant avec la tenue des précédentes auditions qui concernaient les projets de Paris et de Lyon. Une manière de camper les crispations qui entourent ici le sujet et d'inviter les sénateurs à faire preuve de diplomatie... autant que de fermeté.

Le front des "anti"

Afin de mieux marteler leur démonstration, renforcée par le sénateur PS Roland Povinelli, Maryse Joissains, Magali Giovannageli, René Raimondi, Henri Cambessédès, Olivier Guirou et Georges Cristiani s'étaient répartis les rôles, oubliant leurs clivages politiques. Thème récurrent toutefois, la perte de proximité qu'entraînerait la future métropole. Georges Cristiani a ainsi dénoncé le transfert "définitif" de 14 compétences. Olivier Guirou a craint, lui, la perte du contrôle des permis de construire : "On ne pourra plus protéger les espaces agricoles".

Dans un autre registre, Henri Cambessédès a déclaré "excessive" l'harmonisation par le haut du statut des 8 000 agents de la future structure, position qui n'a pas manqué d'étonner de la part d'un élu communiste. Maryse Joissains, elle a été définitive : "De grands fonctionnaires nationaux ont pondu un truc innommable, une loi médiocre qui ne sera jamais appliquée..."

Caselli, Mennucci, Petit, trio de "Pro"

De manière plus sobre, Eugène Caselli et Patrick Mennucci ont campé les enjeux qui poussent à la création d'une métropole dotée de véritables pouvoirs. Les deux socialistes marseillais ont insisté sur la compétition livrée par les villes à travers l'Europe, le président de MPM expliquant qu'un territoire "balkanisé" n'avait aucune chance.

Le député a lui retourné plusieurs arguments des "anti" : "Après la loi, les communes existeront toujours, contrairement à ce que vous prétendez. Bien au contraire, la proximité sera renforcée". Au nom de la Région, Jean-Yves Petit (EE-LV) a fait part de ses doutes quant à une amélioration des transports en dehors d'un contrat Etat-Région-Métropole.

Samia Ghali en franc-tireur

Étrangement, Samia Ghali (PS) a livré une position peu compréhensible, dressant un tableau sombre de Marseille sans pour autant dessiner de porte de sortie, allant jusqu'à mettre en cause la volonté du gouvernement d'améliorer la coopération dans le département. Tout aussi surprenant, elle a volé au secours de Jean-Noël Guérini, Patrick Mennucci ayant dénoncé "le clientélisme" du CG 13. Une intervention de l'élue marseillaise manifestement marquée par ses ambitions en vue des municipales, elle s'est d'ailleurs présentée comme "candidate à la primaire"...

Sueur fixe le cap

"On n'est pas là pour adopter un texte mais pour faire la loi". Tel fut la ligne de conduite fixée par Jean-Pierre Sueur en début de séance. Au bout de deux heures, le président de la commission des Lois a changé de ton, expliquant qu'au vu des réticences, il sera difficile de "faire plaisir à tout le monde". Les interventions de trois de ses collègues sont allées dans le même sens, montrant une volonté de suivre la feuille de route du gouvernement tout en pointant les faiblesses des Bouches-du-Rhône, par exemple pour le logement social. Autant dire que bien des arguments portés par les "anti" sont tombés à plat...

Quelle métropole demain ? Caselli, Muselier et Fontaine débattent

 



 

Frédéric Guilledoux

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