LES MUNICIPALES 2014 A LA CIOTAT

29 mars 2014

EN CE MOMENT

À La Ciotat, les trois candidats face aux enjeux du second tour

LA CIOTAT / PUBLIÉ LE VENDREDI 28/03/2014 À 14H24

À 3 jours de la dernière étape du scrutin municipal, Patrick Boré, Yann Farina et Karim Ghendouf ne lâchent rien

Avec quelque 10 000 électeurs qui ont ignoré le scrutin dimanche dernier, il est clair que l'un des enjeux de cette campagne d'entre-deux tours, pour chaque candidat de la triangulaire, est de rappeler à ceux de leur camp qu'il est utile de se déplacer, mais aussi de convaincre les indécis, les indifférents et autres dégoûtés de la politique.

Pour le Front national Yann Farina, s'il déclarait encore au lendemain du premier tour qu'il avait de "réelles chances de gagner", notamment en allant piocher dans le "gros réservoir de voix des abstentionnistes et des autres listes", l'objectif semble avant tout de confirmer que son parti est bel et bien "une force politique désormais incontournable à La Ciotat", force "d'adhésion" et non plus de rejet, et en ayant des élus au conseil municipal pendant la prochaine mandature de renforcer "l'ancrage local" qui lui manquait.

Pour l'équipe de la gauche rassemblée, à laquelle il a d'abord fallu digérer les scores d'un premier tour qui l'a vue arriver en troisième position derrière le FN, l'enjeu est bien sûr de "repasser devant le Front national et d'être la deuxième force politique de cette ville", affirme Karim Ghendouf. Prenant acte de la "sanction", qu'il impute notamment à l'action du gouvernement, le candidat reste fermement décidé à "ne rien lâcher" : "Contrairement aux autres candidats, notre électorat ne s'est pas mobilisé, explique-t-il, et sur ce premier tour il nous manque 1 800 voix. La Ville est majoritairement à droite, mais nous avons une place à tenir pour défendre nos valeurs : transparence, solidarité, intégrité et écoute. J'appelle à un sursaut civique et républicain. Nous ne pouvons pas abandonner notre commune à la droite et à l'extrême droite."

Karim Ghendouf a ainsi remobilisé ses militants sur un objectif : passer devant la liste Bleu Marine, et avoir plus de conseillers municipaux qu'elle au soir du second tour.

Le maire sortant UMP Patrick Boré, quant à lui, après être arrivé "largement en tête au premier tour", souhaite "transformer l'essai". "Notre enjeu, précise-t-il,c'est de confirmer la mobilisation qui a eu lieu sur mon nom et mon équipe, et de l'amplifier. Au regard des scores des uns et des autres, je pense qu'on a un joli résultat, mais il nous manque 600 voix par rapport à 2008... L'objectif, c'est d'aller les chercher." Car comme il le dit dans son tract, et le courrier envoyé aux Ciotadens en début de semaine, "plus nombreux nous serons, plus forte sera La Ciotat pour affronter durablement les défis de l'avenir".

Rendez-vous dimanche, donc, pour savoir si chacun a rempli son contrat pour ce second tour.

Frédérique Gros