Le Conseil constitutionnel a validé la métropole Aix-Marseille-Provence, plus vaste intercommunalité de France, confortant le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin.
Bonne représentatitivitéLe Conseil constitutionnel a indiqué avoir « écarté cette argumentation », estimant que la loi avait au contraire « pour effet d'améliorer la représentativité des membres de l'organe délibérant de la métropole Aix-Marseille-Provence » et ne « méconnaissait pas le principe d'égalité devant le suffrage ».
Cette décision est une victoire pour M. Gaudin, élu dans des conditions houleuses président de la métropole en novembre -un scrutin ensuite annulé au mois de janvier par le tribunal administratif de Marseille.
Les « règles de composition (du conseil de la métropole) s'imposent désormais à tous sans contestation possible », s'est-il félicité dans un communiqué. « Sa convocation va pouvoir intervenir prochainement », a-t-il ajouté, se disant résolu à « tourner la page des contestations juridictionnelles » et notamment voter rapidement le budget 2016.
Valls se félicite« Le Premier ministre se félicite de la décision (...) qui va permettre à la Métropole Aix-Marseille-Provence de poursuivre ses travaux et ses projets au service de ce territoire, porte de la France sur la Méditerranée », a réagi Manuel Valls dans un communiqué. Elle« permet de conforter le gouvernement dans sa volonté d'affirmation des métropoles », poursuit-il.« Cette décision confirme la solidité des bases juridiques de l'installation du conseil de la métropole »qui « pourra examiner son budget avant le délai du 30 avril », s'est réjoui pour sa part le ministre de l'égalité des territoires, Jean-Michel Baylet.
Une forte oppositionSatisfaction partagée de l'autre côté de l'échiquier politique par le chef de file des socialistes marseillais, Patrick Mennucci. « C'est satisfaisant, c'est un accord sur une meilleure représentation de Marseille » dans la métropole, s'est-il réjoui déplorant toutefois que« beaucoup de temps (ait) été perdu ».
La décision du Conseil constitutionnel est par contre un sérieux revers pour les élus locaux qui refusaient la mise en place de cette métropole regroupant 92 communes, dont le chef de file est Maryse Joissains, maire LR d'Aix-en-Provence.
Cette question prioritaire de constitutionnalité constituait l'un de leurs principaux espoirs judiciaires. Après la décision du Conseil constitutionnel, elle a demandé à son conseil municipal de refuser l'entrée dans la métropole