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Métropôle Aix Marseille Provence
14 mars 2013

LA CIOTAT - RAS LE BOL HABITANTS & COMMERCANTS CENTRE VILLE

La Ciotat : le ras-le-bol des habitants et commerçants du centre-ville

La Ciotat / Publié le mercredi 13 mars 2013 à 10H48

Depuis quelques jours, une pétition circule dans le quartier pour dénoncer son "délabrement"

Rideaux baissés et rues commerçantes clairsemées sont hélas le paysage du coeur de ville depuis plusieurs mois.
Photo Fr.G.
Rideaux baissés et rues commerçantes clairsemées sont hélas le paysage du coeur de ville depuis plusieurs mois.

Le texte court sur deux pages. Dans cette "lettre ouverte à M. Boré, maire de La Ciotat et de tous les Ciotadens", le centre-ville et ses maux sont passés au crible. Son "délabrement commercial et économique" d'abord, avec "près de 40 commerçants (17 en 2012) qui ont tiré le rideau en quelques années", mais aussi la "dégradation des conditions de travail des commerçants", en raison du non-respect des règles et arrêtés municipaux (zone piétonne, propreté, travaux...), et surtout "la dégradation des conditions de vie des habitants".

Un vrai coup de gueule, qui recueille une assez large adhésion dans le quartier, au regard des nombreuses signatures recueillies à ce jour. "Tout est parti des fêtes de Noël, explique Jean-Marc Bayona, poissonnier depuis 23 ans dans la rue des Combattants, et porte-parole du mouvement. L'association des commerçants avait organisé une animation avec des chants gospel : c'était une vraie merveille. On était si mal à l'aise de voir, à deux jours de Noël, les rues désertes, qu'on a décidé d'agir."

Magasins en périphérie privilégiés, tarifs des parkings en hausse, travaux...

Ils ont donc pris leur plus belle plume pour dénoncer tout haut ce que tout le monde pense tout bas depuis plusieurs mois. En cause selon eux, une politique municipale qui favorise "les surfaces commerciales en périphérie", "la réévaluation à la hausse des tarifs des parkings de surface", "l'incapacité à gérer les places bleues pour assurer leur efficacité"... Et depuis quelques mois, comme une cerise sur le gâteau, les travaux.

"Cette lettre, commente Jean-Marc Bayona, nous l'avons écrite pour que le maire et son équipe remplissent leurs obligations envers les habitants et les commerçants de ce quartier. Concernant la sécurité, d'abord : la petite délinquance, les trafics en pleine rue, la présence de bandes qui se permettent réflexions et regards auxquels peu de personnes osent répondre... Alors bien sûr, on va nous dire qu'un poste de police municipale a ouvert rue des Poilus, mais qu'importe, l'anarchie continue : boosters et voitures circulent dans les rues piétonnes, les chantiers de ravalement de façades se déroulent dans des conditions de sécurité inimaginables, et personne ne dit rien ! On a même vu des jeunes fumer un joint sur le palier du poste de police !"

Concernant la propreté, les signataires de la pétition dénoncent l'incivisme de certains habitants, que "seule l'autorité publique pourra limiter", mais soulignent les "efforts du personnel de la société Urbaser" pour améliorer la situation. Quant au service de cantonniers municipaux, le porte-parole des mécontents salue l'initiative, "mais il faut la pérenniser, ajoute-t-il, il ne faut pas que ça soit comme pour la police de l'environnement, qui a disparu au bout d'un mois..."

Une heure gratuite de stationnement ?

Autre point qui revient au premier plan dans la liste des doléances : la question du stationnement. "Nous demandons que soit mise en place, comme c'est d'ailleurs le cas dans de nombreuses communes - Saint-Cyr-sur-Mer, Sanary, Bandol... - une heure de stationnement gratuite sur un ou deux parkings de surface, affirme Jean-Marc Bayona, c'est une question de survie pour les commerces, en particulier ceux qui font de l'alimentaire. Et dans un centre-ville, si le commerce alimentaire meurt, le reste part derrière."

Dans les prochains jours, la pétition reste disponible chez certains commerçants - tous n'ont pas accepté d'adhérer à la démarche - et sera "apportée au maire en main propre à l'occasion d'un conseil municipal", précise le porte-parole. "Ensuite, nous demanderons une table ronde entre les différents acteurs du centre-ville, conclut-il, pour que des mesures rapides soient mises en oeuvre pour stopper l'hémorragie. Une page est tournée, habitants et commerçants de ce quartier ne se laisseront plus faire."

Fr.G.

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