Dominique Bluzet, directeur du Théâtre du Gymnase à Marseille. | GEOFFROY MATHIEU POUR "LE MONDE"
« Je hais ces cœurs pusillanimes qui, pour trop prévoir les suites des choses, n'osent rien entreprendre. » En homme de théâtre, Dominique Bluzet cite Les Fourberies de Scapin de Molière pour fustiger les mauvais esprits qui voyaient l'entreprise vouée à l'effondrement : « Marseille s'était habituée à l'échec. C'est rassurant l'échec. Mais là on a réussi, et il va falloir comprendre pourquoi on se plantait avant, s'enthousiasme le bouillant directeur du Théâtre du Gymnase à Marseille et des Théâtres de Provence et du Jeu de Paume à Aix. Marseille est redevenue un port ; Aix, une ville de l'art. Même Arles, avec sa barge exhumée du Rhône, est redevenue romaine… “L'Année Capitale” a renoué avec les fondamentaux de son histoire. »
Marseille-Provence 2013. 400 événements, 10 millions de visiteurs. Un succès. Fierté retrouvée (on ne vous emmène plus voir Notre-Dame de la Garde, on vous entraîne au Mucem, Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, cube de dentelle noire élevé sur le port par Rudy Ricciotti et devenu « le » pôle d'attraction) et réaménagement sans précédent du paysage urbain, l'Année Capitale aura finalement accompli le rêve de ses mécènes. L'opération a redonné à Marseille une place de choix dans le concert des grandes métropoles qui l'avaient reléguée au second plan : Barcelone à l'Ouest, le triangle Gênes-Turin-Milan à l'Est.
AVEC LES FÉLICITATIONS DU JURY
« Attractivité » : le maître mot. Critiquée sur le bazar préparatoire qui a vu son initiateur Bernard Latar...
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