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Métropôle Aix Marseille Provence
20 janvier 2014

Le numérique a (presque) réconcilié Aix et Marseille - DEMARSACTU

 

TETRIS

Le numérique a (presque) réconcilié Aix et Marseille

Anciennement baptisées "quartiers numériques", les french tech de Fleur Pellerin ont désormais une dimension métropolitaine. Voilà qui permet à Aix-Marseille de faire (presque) fi des rivalités passées. Les grandes entreprises numériques ont déjà commencé à être consultées.

Clémentine Vaysse

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De l'opposition à la complémentarité, il n'y a qu'un pas. Ils étaient frères ennemis et les voilà (presque) réconciliés. En octobre, la métropole comptait trois prétendants au label "quartier numérique" délivré par le ministère de l'économie numérique, avec à la clef d'importants financements. Marseille entendait déposer une candidature pour le Pôle Média de la Belle de Mai, la communauté urbaine pour le technopôle de Château-Gombert, et enfin la communauté d'agglomération du Pays d'Aix défendait son projet installé au quartier de La Constance.

Cette lutte intestine laissait planer le risque de ne voir aucun des projets locaux retenus parmi les 10 à 15 quartiers numériques sélectionnés par l'Etat. Perdant du même coup l'accès aux  200 millions d’euros investis dans les initiatives privées et 15 millions pour la promotion. Depuis lesfrench tech ont remplacé les quartiers numériques, le ministère a précisé les modalités et opté pour des initiatives à l'échelle des métropoles. Ce qui paradoxalement arrange tout le monde ici.

"Sur le même papier"

Cette zizanie numérique a alerté jusqu'au conseil régional, d'autant plus que la métropole niçoise et Toulon défendent leurs propres projets. "On était très inquiets l’été dernier avec ces candidatures opposées. On risquait de ne pas exister du tout", explique-t-on au service économie numérique. Si bien que le préfet et le président de la Région ont pris la plume fin novembre pour pousser Jean-Claude Gaudin, Eugène Caselli et Maryse Joissains à travailler ensemble et surtout à présenter une candidature commune.  

Quelques jours après, en annonçant la transformation des quartiers numériques en french tech, le ministère de l’économie numérique faisait - sans le savoir - une fleur à Aix et Marseille. En effet, dans la nouvelle version, la délimitation géographique précise disparaît au profit d’une logique métropolitaine. La spécificité "multipolaire" d’une éventuelle candidature unique entre Aix et Marseille perdait alors son aspect problématique. 

Entre MPM et la Ville de Marseille, les pourparlers ont déjà commencé. "Il est convenu entre nous de présenter une candidature commune, explique Pascal Marchand, directeur général adjoint à la communauté urbaine. Nous avons fait une proposition à la communauté d’agglomération du pays d’Aix". Dans un courrier, Maryse Joissains, à la fois maire d’Aix et présidente de la CPA, aurait fait connaître son accord pour travailler ensemble mais sans évoquer le terme de candidature commune. "On s'oriente vers une candidature sur le même document mais avec des collectivités portant chacune un projet. Ce que nous voulons c'est que l'on identifie bien la ville d'Aix",confirme Alexandre Gallese à la CPA.

Tech championnes

Lors d'une réunion la semaine dernière, c'est donc une délégation aixo-marseillaise qui s'est rendue au ministère. La nouvelle règle du jeu a ensuite été diffusée localement : "Nous avons fait il y a quelques jours une grosse réunion des leaders économiques du secteur sur le territoire Aix-Marseille, explique Pierre Distinguin de Provence Promotion. Notre positionnement serait le e-tourisme mais c'est encore en cours de réflexion". Les collectivités ont chargé sa structure de travailler sur le volet des "tech championnes", telles que les désignent le ministère. Parmi la quinzaine d'entreprises présentes, se trouvaient notamment l'aixois Voyage-privéDigitick(racheté par Vivendi en 2011), Jaguar Network, Orange, Gemalto, ST Microelectronics, Inside Secure...

L'argent injecté dans le cadre des investissements d'avenir sera destiné à des dispositifs d'accompagnement des acteurs économiques du numérique : "200 millions d'euros investis dans des initiatives privées (des programmes d’accélération) qui aident les entreprises numériques à croître plus vite pour devenir des champions internationaux" comme le précise le ministère sur son site. "Nous avons déjà repéré quatre ou cinq projets structurants sur le territoire", détaille Pierre Distinguin. Il poursuit :

Sans les French Tech, ces projets sortiraient sans doute quand même. C'est un effet d'aubaine pour le secteur, un véritable levier.

Pour l'heure, les termes précis de l'appel à projet n'ont pas encore été donnés par le ministère. Ils devraient être connus d'ici la fin du mois. Les dossiers seront "examinés au fil de l'eau". Une nouvelle réunion avec les entreprises est prévue au siège de Jaguar Network, à Marseille début février. MPM votera au prochain conseil communautaire début février une délibération relative à la candidature à la "french tech".

Une question reste en suspens, soigneusement évitée par tous les intéressés. Parmi les"caractéristiques attendues d'un territoire labellisé", se trouve l'idée d''un bâtiment-totem emblématique, lieu étendard de rassemblement de l’écosystème du territoire". Tous assurent que la future métropole en aura trois. Trois totems c'est un peu moyen pour la visibilité ?

Par Clémentine Vaysse, le 20 janvier 2014

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