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Métropôle Aix Marseille Provence
9 mai 2016

Métropole : Béatrice Aliphat (Saint-Mitre) veut faire entendre sa différence à l’ouest de l’Etang de Berre (1/2)

Métropole : Béatrice Aliphat (Saint-Mitre) veut faire entendre sa différence à l’ouest de l’Etang de Berre (1/2)
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Béatrice Aliphat, maire de Saint-Mitre-les-Remparts, accomplit une ascension rapide en politique. Après avoir été élue à la Région, la voici au bureau de la Métropole en charge de l’industrie et des réseaux d’énergie… Entretien

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Vous avez été élue conseillère régionale sur la liste LR puis le 17 mars dernier membre du bureau de la Métropole Aix-Marseille-Provence. Pourquoi avoir accepté ces nouvelles responsabilités ?

Béatrice Aliphat : Au travers de ces élections et désignations, il faut retenir avant tout que ces engagements sont dans le droit fil de mon action pour Saint-Mitre-les-Remparts et plus largement pour l’ouest de l’Etang de Berre. Ce sont l’intérêt et la défense de ma ville et de tout le territoire qui les entourent qui ont guidé ces choix. Quand on est maire d’une commune de 6000 habitants, on doit pouvoir échanger et travailler avec tout le monde. Cela a toujours été ma ligne de conduite. Je suis une femme de terrain ancrée sur mon territoire et les sujets à traiter tant à la Région, à la Métropole, qu’au Conseil de Territoire et surtout dans ma Ville, embrassent tous les domaines de la vie des administrés : l’enfance, la jeunesse, les actifs, les seniors, la vie sociale, l’économie, le logement, l’environnement, le patrimoine, les loisirs, la culture… Il s’agit donc d’équilibrer au maximum les répartitions des deniers publics pour qu’un maximum d’habitants puisse en tirer les avantages auxquels il a droit. Je souhaite donc continuer avec toutes celles et tous ceux qui, en dehors de tout engagement politique personnel, souhaitent avant tout faire prospérer leur ville dans le respect de son identité, qu’elle soit environnementale, économique ou sociale. Je compte bien, au Conseil Régional comme à la Métropole, défendre ces enjeux locaux car ils sont porteurs du développement de nos atouts sur le territoire. Mon dynamisme que chacun reconnait, va m’y aider.

Pourquoi vouloir rester non encartée dans un parti tout en vous affiliant à la majorité LR dans ce département. La situation n’est-elle pas confuse ?

B.A. Beaucoup de sensibilités politiques et de personnalités différentes sont présentes dans mon équipe municipale et j’y tiens. Accepter la différence ou même la cultiver pour faire émerger la meilleure des solutions pour les administrés, voilà ce qu’attendent les citoyens. Ce fut également mon attitude au sein du Pays de Martigues. Cela dit, il faut aller chercher des soutiens là où ils sont les plus efficaces surtout quand on administre des petites communes aux faibles moyens. Il faut être présent là où les décisions vont désormais se prendre pour donner à ces instances supra-communales la vision la plus pragmatique des besoins de nos communes.

Dans le privé, on appelle cela « le réseau ». C’est indispensable à la prospérité du développement économique et cela ne choque personne, voire même cela fait partie de sa mission professionnelle. En politique par contre, ce positionnement déclenche parfois, pour certains esprits obtus, des réactions où l’on agite une offuscation qui n’est que du positionnement politicien. Qu’il y ait une vision de gauche ou de droite de la vie publique, je peux l’entendre. Je ne me positionne pas dans cette configuration catégorique. Il peut y avoir des gens qui votent à droite et qui pensent que certains idées de gauche sont bonnes à prendre et inversement. C’est pour cela que, « naturellement » et pour « le développement de mon territoire », j’ai répondu favorablement aux sollicitations, en faisant partie de la liste LR aux régionales et en acceptant le poste au bureau d’Aix-Marseille-Provence-Métropole proposé par le Président.

L’intérêt général a été et demeure mon seul guide.L’intérêt général a été mon seul guide. Je parlerai d’ailleurs plus d’opportunités que de choix car ce sont des propositions qui m’ont été faites plus que je n’ai postulé. C’est apparemment toujours plus facile en politique, du moins au début, quand on ne demande rien de particulier, si ce n’est pour sa ville ou son village. Ensuite les choses se compliquent un peu, hélas.

 

Vous avez perdu en revanche votre poste de vice-présidente au conseil de territoire du Pays de Martigues. Comment interprétez-vous cette défaite ?

 

On m’a en effet délibérément expulsée ainsi que mes adjoints, des postes de vice-présidences du Conseil de Territoire. B.A. : Je ne veux plus trop m’attarder sur cet épisode politique même si je maintiens qu’il fut peu glorieux tant il a balayé des années de coopération intelligente. Tant que j’étais « seulement » Maire d’une petite ville, je ne gênais personne ou seulement mes opposants municipaux. C’est pour cela que certaines personnalités politiques territoriales ont bien joué de ma trop grande sincérité. Saint-Mitre-les-Remparts se trouve dans « la plus petite » intercommunalité de la Métropole et jusqu’ici, on peut dire que peu ou prou, ma ville a pu profiter d’un certain équilibre de partage de compétences. Mais les élections des vice-présidents de la Métropole ainsi que mon élection comme « conseillère métropolitaine avec délégation » à la Métropole, ont modifié cet équilibre jusqu’à le faire s’effondrer. 
A tel point que le Conseil de Territoire du Pays de Martigues a été un des rares, pour des raisons politiques clairement énoncées, à complètement chambouler son organisation d’élus. On m’a en effet délibérément expulsée ainsi que mes adjoints, des postes de vice-présidences du Conseil de Territoire. Béatrice Aliphat Je pense que Saint-Mitre-les-Remparts est la seule commune sur toutes celles de la Métropole à ne pas être représentée par un élu de la majorité municipale. Je déplore ainsi le changement d’attitude brutal de Monsieur Charroux et de Monsieur Cambessedes qui ont ainsi constitué une majorité communiste, me classant ainsi dans l’opposition. Je ne suis pas touchée personnellement. Je suis depuis, passée à autre chose. Je considère en revanche que ce qui a été accompli est une offense faite aux habitants de Saint-Mitre-les-Remparts que l’on a méprisés. Et cela, je ne peux l’accepter. Je peux pardonner mais pas forcément oublier !

 

Demain la suite de notre entretien avec Béatrice Aliphat.

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